Ahhh ces heures entre soi et .... soi !

S'il y avait bien une chose que Guillaume Seum n'aimait pas, c'était être laissé en pâture à lui-même ... Petites précisions ... Le jeune homme avait tellement donné de lui-même pour préparer ses cours, qu'il avait bouclé tous ceux de la semaine en une nuit (eh oui, notre Dom Juan germanique ne mâche pas ses mots lorsqu'il affirme être extrêmement compétent !! ). Il avait fait le sport qu'il devait faire pour la journée (les secrets sportifs de Guillaume Seum pour avoir un corps de rêve ne seront pas révélés ici ... Quand on se sculpte soi-même un corps de Dieu Grec avec ses propres moyens, on n'aime pas que les autres se contentent de faire du plagiat ... Trop de perfection tuerait la perfection, autant laisser quelques êtres à-part être parfaits! ), et s'était enfilé à la vitesse de la lumière un pavé de 300 pages de littérature française tout en buvant un café (qui était "dégueulasse" selon ses propres mots, autrement dit, notre jeune professeur avait été contraint de se servir à la machine à café ... ) et l'ayant limite recraché, mais ne l'ayant pas fait car il avait trop peur de salir (encore !! ) sa chemise blanche tout juste sortie de la machine à laver. Notre cher et tendre Guillaume était donc, en panne d'idée de distractions, et ce jour là, il ne faisait même pas beau (ce qui sous-entendait qu'il ne pouvait pas aller se siroter un cocktaïl Framboise-Passion dans un Pub et regarder finement les jeunes filles en décolletés passer devant les baies vitrées). Il se dirigea, plein de démotivation jusqu'à la salle de détente, qu'il n'avait pas encore inaugurée de sa délicieuse présence, et espérait secrètement y rencntrer quelqu'un avec qui se taper la causette quelques temps.
Quel ne fut pas son désespoir de voir cette salle, néanmoins très accueillante, totalement VIDE! Le jeune homme laissa échapper alors un long soupir (très distingué, évidemment), se dirigea avec nonchalance jusqu'à la démoniaque machine à café, et y inséra une pièce d'1£ pour se commander un énième café durant cette journée, qui finissait par être extrêmement longue.

- Ohhh allez un petit suspens ... * fermer les yeux, et tripote les boutons de la machine pour finalement appuyer sur l'un d'eux, au hasard* tiens, un Capuccino, youhou, ça va me changer des Espresso serrés que je prends d'habitude ... finit-il par dire, d'un air totalement désespéré.

Il attendit, en tournant avec élégance sur lui-même et en jouant tel un enfant à cogner le bout de ses chaussure de cuir italienne contre le sol en lino. Il sifflota un coup un air connu de Mozart, et jeta un coup d'oeil à la malveillante machine à Café. Son Capuccino était prêt.

- Wouhou, quelle folle ambiance ici !!

Il alla donc gentiment s'asseoir sur les tabourets flashy et s'accouda au bar en sirotant gentiment ce Capuccino, pas trop mauvais mais un peu trop sucré. La lumière des néons et du jour gris faisait briller ses bagues en argent, acessoire typique du Dom Juan par excellence. Il s'observa avec désespoir dans la vitre face à lui.

- Te revoilà seul mon cher Guillaume. Cela faisait bien longtemps ... Et je dois dire que ta compagnie de m'a pas spécialement manqué ..

Et non, stoppez votre pensée ... Guillaume n'est pas schizophrène . Non, ce que personne ne savait, c'était que Guillaume Seum détestait par dessus-tout être confronté à lui-même pour la simple et bonne raison qu'il ne pouvait pas se supporter.

Andy rentra tranquillement dans la salle de détente.

Elle essayait désespérément de se trouver un coin tranquille avec personne à qui elle devrait faire la conversation et faire attention à la suivre.

Andy aimait ses moments de répit ou elle se retrouvait tranquille pour penser en paix meme si quelquefois les seuls pensés qui lui venait n'était pas des plus agréables.

Elle entra dans la salle sans remarquer qu'aux fonds de la salle quelqu'un était assit négligemment au Bar.

Quand enfin Andy se rendit compte que quelqu'un était lui aussi présent dans la salle à ruminer ,elle vit s'envoler ses belles idées de solitudes .

Elle dit un petit :
"Bonjour monsieur "

Puis partie se faire un capucino et vint à son tour s'accouder au Bar maintenant qu'elle était la autant y rester .

Pendant que Guillaume se désespérait prèsque face à sa solitude, chose des plus inhabituelles pour un Dom Juan de son espèce, la jeune Andy avait fait une entrée plus que discrète dans la salle de détente. Il était limite encore en train de maudire sa solitude en revenant à ses sources germaniques en lançant des "Scheisse", "Verdammt" ou autres insultes du genre, qu'il n'avait eu l'occasion d'inaugurer depuis, selon lui, plus d'un siècle. Le Capuccino étant brûlant (chose totalement propre aux machines à café ... Il faut croire que se brûler la langue est compris dans le prix d'achat de la caféine liquide !) Ce n'est qu'après s'être brûlé la langue donc, qu'il entendit un discret "Bonjour Monsieur" provenant de sa droite. Andy Bailey venait de s'asseoir, Capuccino en main. Il faut croire que les étudiants n'aimaient pas les Espresso serrés, il les voyait toujours avec cette caféine sucrée et moelleuse. Peut-être qu'inconsciemment cela leur rappellait les beaux jours de leur enfance où ils étaient dans un petit cocon moelleux et ... Non, mais stop. Il aurait été ravi de faire de la psychologie pour jeunes adultes, mais là, le moment n'était pas propice.
Tout en tenant le goblet en carton de mauvaise qualité et en faisant tourner de manière circulaire le liquide marron clair surmonté d'une mousse très industrielle, Guillaume esquissa un sourire civil et aimable à la jeune fille.

- Oh bonjour Andy! Euh, je te préviens direct, ça fait 10 min que j'ai ce capuccino en main, et ça fait également 10 min que dès que j'en bois une gorgée j'ai l'impression que l'Etna entre en éruption dans ma bouche ... * sourire éclatant* Cette école est vraiment déserte ces temps-ci, je me demande où les étudiants passent leurs journées ...

Guillaume regarda alors à nouveau son café avec un air désespéré.

Bon allez, retentons dele boire, de toutes façons, ta langue et ta gorge ne peuvent pas connaître pire que la douleur que tu ressens à l'instant, donc ... !